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Le dernier numéro de décembre du magazine municipal de propagande propose en première page l'édito du maire. Son contenu est ambigu et assez réactionnaire.

Il y cite les gilets jaunes en rappelant que la colère est toujours là. Lui a qui il aura fallu tordre le bras suite à un refus d'emblée dans un premier temps, puis pour qu'il mette à disposition un simple cahier de 92 pages pour que l'on puisse y déposer nos doléances. S'il concède que la malaise est profond, sa première référence va à la violence sans cesse rebattue par les défenseurs du pouvoir en place à longueur de reportages sur les chaines d'info en continu. L'essentiel de la violence montrée est le fait d'une minorité venue pour en découdre avec les forces de l'ordre. La portion congrue de scènes violentes est celle d'hommes et de femmes, parfois de jeunes gens, malmenés et maltraités par des escouades ayant reçu des consignes démesurées de la part des gouvernants. Il nous sera bientôt interdit ou impossible de défiler ou de manifester ! 

Reproche suivant, avoir annoncé quelques mesures dont la plupart étaient déjà programmées et dont le pouvoir a simplement avancé la mise en oeuvre, toutes dans le droit fil des politiques conduites par Hollande, Sarkozy et Macron, et toutes causes de la révolte actuelle. Salaires et pensions bloqués, services publics fermés et décimés, cadeaux fiscaux au capital ! 

On pourra sourire à l'octroi de la rallonge de salaire accordée aux forces de l'ordre sous la pression du mouvement syndical de ces dernières tant le pouvoir craignait de se faire déborder en cas de refus de céder et de voir les policiers, CRS, et autres gardes mobiles rejoindre le mouvement de contestation.

Première ambiguïté du maire, ne pas avouer qu'il soutient ces politiques ! Es qualité de membre du parti Les Républicains, il avait applaudi (comme nombre de membres de sa majorité municipale) à ces suppressions de postes dans les hopitaux, dans les bureaux de poste, dans les écoles ou les collèges, dans la Police et l'armée ou encore les services secrets dont on vit les effets néfastes dans le cas de la surveillance anti-terroriste.. Il se rattrape toutefois en professant d'un ton assez réactionnaire pour dire que la façon dont ces mesures sensées donner un peu de pouvoir d'achat aux françaises et aux français ont été abandonnées, sont de nature à susciter de l'inquiétude ! Inquiétude de voir d'autres de nos concitoyens se lever et rejoindre les contestations pour réclamer à juste titre de quoi leur permettre de vivre décemment et non pas de tirer la langue dès le 15 ou le 20 du mois !

Qu'Il est commode (et sans risque !) de dénoncer sur papier glacé telle ou telle politique qu'on a pourtant soi même soutenu (et encore  de nos jours puisque les amis du maire sont aussi au gouvernement et/ou partisans des politiques austéritaires qui jettent les gens à la rue), en prônant le respect traités européens sous peine " de lendemains difficiles",  qui mènent pourtant le pays à ressembler à la Grèce qui vend à l'étranger ses bijoux de famille sous la menace de Bruxelles ! Réfugié derrière son confortable bureau, nanti de toutes aussi confortables indemnités cumulant celles de maire, de conseiller départemental, de vice président du SEDIF, de vice président de la communauté de commune, on comprend qu'il n'a pas le blues.

Loin, très loin des galères des millions de français qui se reconnaissent dans les GJ, les Gilets Jaunes.

Ambigu, et très hypocrite !

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