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A la fin de la brochure de présentation de son programme présidentiel on trouve ceci :

"SÉRIEUX ET RESPONSABILITÉ :
Nous savons tous que l’État est lourdement endetté. Il n’y a pas de politique qui vaille sans responsabilité budgétaire. C’est pour cela qu’il faut RÉDUIRE NOS DÉFICITS. La France s’y est engagée mais c’est surtout un devoir à l’égard des générations futures.

La "fumeuse" dette derrière Macron (et ses amis libéraux européistes) se dissimulent pour imposer des "économies" est en fait composée pour près de 600 milliards de taux d’intérêts excessifs (les états ne pouvant pas emprunter directement à leurs banques centrales ou à la BCE, empruntent aux banquiers, de ceux àlà même chez qui Macron travailla plusieurs années !), de près de 500 milliards qui proviennent des cadeaux fiscaux consentis principalement aux riches et aux actionnaires. Au total, pas moins de 59% de la dette publique est illégitime. Pour stopper l’austérité qui dope le FN et ses amis, il faut sans tarder engager une restructuration des dettes publiques en France et en Europe. https://france.attac.org/actus-et-medias/salle-de-presse/article/dette-publique-illegitime-stop-a-l

Mystère ou Mirage Macron ?

 

La première exigence, c’est de respecter cet engagement envers les Français. Nous effectuerons donc 60 milliards d’économies, en responsabilisant les ministres sur leurs objectifs de réduction des dépenses.

Macron nous propose donc de poursuivre dans la même voie que ses prédécesseurs Sarkozy et Hollande, ceux là même qui prirent leurs consignes auprès de Mme Merkel (et des marchés financiers), avec la réussite que l'on sait : nombre "officiel" de demandeurs d'emploi passé de 2,2 millions à 3,6 millions, salaires bloqués ou en baisse, démantèlement des services publics (école, santé, culture, police, renseignement..). Il faudra donc encore avaler ces 60 milliards de réductions dans les services publics, la baisse des recettes des organismes sociaux par le transfert des cotisations salariales vers la CSG (faisant au passage croire que les salaires augmenteront grâce à ce tour de passe passe mais oubliant de dire que certains impôts augmenteront et que le "salaire différé" que représentent les prestations sociales baisseront également.

Macron veut aussi aller plus loin dans la Loi Travail ou Loi El Khomri en poursuivant le retournement de l'échelle des normes (la loi du travail sera désormais celle de l'entreprise et non plus celle de l'Assemblé Nationale), en confisquant le paritarisme aux représentants des salariés pour étatiser l'UNEDIC et réduire les prestations des demandeurs d'emploi.

Macron veut aussi durcir les conditions d'accès à une retraite plein et entière en basculant vers un système par points où les plus faibles toucheront encore moins mais "auront la possibilité de partir en retraite dès 60 ans" !

La deuxième exigence, c’est de FAIRE DES CHOIX : cibler un petit nombre de dépenses prioritaires (l’éducation, la défense, la sécurité et la justice) et sélectionner les baisses de prélèvements qui créeront de l’activité économique et de l’emploi. Nos baisses d’impôts seront réparties de manière juste entre les ménages et les entreprises, et seront financées par nos économies. Nous mettrons fin à l’instabilité fiscale. Une loi d’orientation votée en 2017 fixera pour 5 ans l’évolution de la fiscalité sur le quinquennat. Nous ne réformerons pas plusieurs fois un même impôt dans le quinquennat.  

Depuis plus de 30 ans, le MEDEF et les entreprises ont bénéficié d'exonérations de cotisations : cela a t il profité à l'emploi ? Nous venons de voir que non.. Cela a t il bénéficié à quelqu'un ? Oui, aux actionnaires qui ont vu leurs dividendes s'accroître de façon indécente alors que le nombre de pauvres en France atteint désormais 9 millions de personnes !! Les baisses d'impôts tarissent les ressources de l'Etat qui doit donc faire des économies etc...

La baisse des impôts locaux promise à 80% des français alarme aussi les maires et les départements qui ne peuvent déjà plus (ou presque plus) faire face à leurs obligations de compétences et doivent aussi se lancer dans la course aux suppressions de postes ou de prestations. 

La troisième exigence, c’est de RENOUER AVEC L’EXCELLENCE DE NOS SERVICES PUBLICS. Nous sommes attachés à notre hôpital,  notre école. Nous voulons qu’ils redeviennent les meilleurs, pour que nos agents publics soient respectés à leur juste valeur. Nous voulons un État agile, concentré sur les priorités du pays, qui s’adapte à nos besoins et à nos modes de vie. Efficacité, simplicité, adaptabilité : c’est aussi comme cela que nous ferons des économies. 

Macron ne remet pas en cause la vision comptable par laquelle les services publics sont gérés comme des usines. La santé, l'éducation ne sont pas des marchandises avec lesquelles ont dégage des profits ! Sous de douces promesses d'épargner certains secteurs, d'autres seront encore un peu plus saignés. Et les fonctionnaires devront devenir "employables et adaptables". Macron nous parle t il de sa définition des priorités de l'Etat ? En fait oui : moins d'Etat pour plus de concurrence libre et non faussée pour laisser des marchés au secteur privé, y compris pour l'assurance retraite et la santé ! Chacun aura la santé qu'il pourra s'offrir, et adieu solidarité..

La quatrième exigence, c’est d’INVESTIR POUR TRANSFORMER. À l’heure du numérique, de la transition écologique, de la révolution des compétences, c’est la condition pour dépenser moins et mieux demain : former les chômeurs plutôt qu’attendre que l’économie aille mieux ; isoler les bâtiments plutôt que de trop dépenser en chauffage ; et moderniser l’agriculture plutôt que de payer des aides d’urgence. Nous en tirerons rapidement les fruits. 
 

Poudre aux yeux que de dessiner un devenir dans lequel tous les salariés deviendraient des auto entrepreneurs ! Voyez les difficultés dans lesquelles se retrouvent les chauffeurs Uber par exemple : pas de couverture sociale prise en charge par le pseudo fournisseur d'accès à l'application, travailler 60 à 70 heures par semaine pour dégager 1500 euros (bruts). Pense t il que tous les secteurs seront "ubérisables" ? des légumes ubérisés ? des baguettes et des croissants ubérisés ?  des usines ubérisées ? Ce discours est un leurre car malgré une nécessaire utilisation et évolution au travers de l'informatisation de la société nous devons ré industrialiser notre pays. Notre économie, notre écologie, notre planète en dépendent ! Plus qu'une transition écologique à petits pas, version COP21, c'est une révolution écologique dont nous avons besoin ! Un saut vers des secteurs créateurs d'emplois par centaines de milliers ! Décidément, Macron nous prend pour des benêts !

C'est d'un autre côté que doit se tourner notre avenir , un avenir en commun !

https://avenirencommun.fr/sommaire-du-programme/

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